Le paddock du Grand-Prix de Hongrie bruisse de déclarations et de rumeurs en tout genre à propos de l'avenir de Renault en Formule 1. Toutes les options sont évoquées, du retrait pur et simple jusqu'au rachat de l'écurie Lotus. On fait le tour à quelques minutes du départ de la course.

Lotus annonce la tenue de négociations avec Renault

Jusqu'à présent, l'écurie d'Enstone affirmait haut et fort "ne pas être à vendre" mais il semble que la stratégie ait changé depuis, puisque pour la première fois, elle confirme les négociations actuellement en cours avec Renault pour une reprise de l'écurie. Une avancée majeure en matière de communication.

"Les discussions ont lieu entre Gérard Lopez et le conseil d’administration, mais je n’en connais pas les détails", annonce Federico Gastaldi, le Team Manager du Lotus F1 Team, à Speed Week. "Nous serions heureux de retrouver Renault. Ce serait un énorme coup de pouce s’ils revenaient à Enstone. Mais la décision ne nous revient pas."

La presse confirme pour sa part qu'une réunion devrait se tenir entre les représentants de l'écurie britannique et Renault à Paris, la semaine prochaine.

La décision définitive n'a pas encore été prise

Rien n'est cependant acquis puisque la presse germanique emmenée par Auto Motor Und Sport affirme que le Losange hésiterait à se lancer dans l'aventure après étude des budgets faramineux dont disposent les équipes Mercedes, Ferrari ou encore Red Bull.

Bernie Ecclestone tenterait toutefois de convaincre Renault en accordant une prime "d'écurie historique" garantissant un revenu des plus confortables. La menace de retrait pur et simple fait peut-être son effet, tout simplement.

Malgré cette réticence à investir en masse, Renault devrait formuler une offre à Lotus d'ici la fin du mois de juillet, soit probablement lors du rendez-vous organisé la semaine prochaine.

Romain Grosjean rêve d'intégrer l'équipe Renault

Le retour du Losange ne fait pas rêver uniquement les fans ! L'actuel pilote Lotus déclare littéralement sa flamme au Losange, lui qui connaît bien la maison !

"Ce serait une option pour moi. Renault, avec un pilote français, cela pourrait faire une belle histoire", affirme Romain Grosjean au site officiel de la F1.

"Renault a joué un grand rôle dans ma carrière. Ils m’ont pris sous leur aile en 2005, dans le Renault Driver Development Programme. Ensuite, ils m’ont mis en F1 puis je me suis fait virer. Ce n’était pas la meilleure partie de mes relations avec Renault !", précise-t-il avec ironie.

"Mais j’ai pu revenir en F1, monter sur le podium 9 fois avec un moteur Renault dans un team qui s’appelle Lotus. Pour la F1 et pour les fans ce serait fantastique d’avoir un si grand constructeur comme Renault de retour. Ce serait génial", ajoute le français.

Et Romain se réjouit de pouvoir intégrer une équipe qui pourrait être dirigée par un certain Alain Prost, accompagné de Cyril Abiteboul. Une véritable écurie nationale !

"Cela pourrait devenir une sorte d’équipe nationale et si cela se fait il semble bien que cela se passe comme ça. Si tout cela arrive, ce serait génial", s'exclame notre pilote tricolore.

Red Bull lance un ultimatum

Dans cette histoire, Red Bull peut perdre gros. Si Renault est en difficulté aujourd'hui, rien ne prouve qu'il en soit de même d'ici un ou deux ans. Et la perte du statut d'écurie usine pourrait être un handicap pour le taureau rouge, étant donné que ni Mercedes, ni Ferrari et ni Honda ne peuvent fournir un tel niveau de coopération. En ce sens, Red Bull attend de Renault une décision rapide pour pouvoir se retourner.

"Renault doit prendre des décisions stratégiques au cours des prochaines semaines pour la direction qu'ils doivent prendre pour 2016 et au-delà", affirme Christian Horner à Autosport.com.

"Si Renault s’en va, nous devrons trouver un moteur auprès de Ferrari, Mercedes ou Honda," ajoute-t-il à Auto Motor Und Sport.

"Nous devons reprendre le contrôle de notre avenir plutôt que laisser quelqu’un d’autre d’extérieur l’avoir," précise le britannique de façon très claire.

Les grandes manœuvres sont donc en cours en coulisse avec, on le souhaite, une décision qui aille dans le sens d'un retour d'une équipe Renault. C'est important pour le bien de la F1 française, pour sauver une écurie Lotus en difficulté et pour garantir au Losange une visibilité et une reconnaissance accrue. La suite, au prochaine épisode !


Traduction des déclarations : Confidential-Renault.fr, F1i.com & Nextgen-Auto.com.