Le retour de la F1 en Europe a permis à Renault de retrouver un niveau de fiabilité acceptable avec ses quatre autos à l'arrivée du Grand-Prix d'Espagne. Désormais, la performance va être petit à petit recherchée mais pour Red Bull, Renault doit prendre plus de risque pour progresser rapidement.
" C’est positif de voir quatre voitures avec les moteurs Renault finir la course sans fumée mais il faut de la performance ", affirme Christian Horner à Autosport.com.
" Il faut que Renault mette la priorité là-dessus avant qu’il ne soit trop tard. Ils ont des évolutions à venir, ils sont évidemment nerveux à propos de la fiabilité et nous commencerons à voir des choses significatives dans la 2ème partie de la saison. "
Le britannique insiste toutefois sur la nécessité d'avoir rapidement un moteur performant, quitte à casser davantage de moteurs.
" Il faut que Renault soit agressif maintenant. S’il faut 20 moteurs, utilisons 20 moteurs, ce sera mieux pour apprendre et progresser pour la saison prochaine ", commente-t-il.
Pas sûr que Renault soit d'accord avec cette vision des choses, car question image, on peut douter de l'impact positif d'une telle stratégie !

En tout cas, le taureau rouge continue de menacer à la fois les organisateurs de la Formule 1 en évoquant un départ, mais également Renault en lançant volontairement le nom d'Audi dans la presse. À moins que ça ne soit un appel du pied à l'égard de la firme allemande étant donné les aspirations d'indépendance du Losange ?
" Si nous ne disposons pas d’un moteur compétitif dans un avenir proche, soit Audi arrive, soit nous partons ", lâche à la BBC le fameux Helmut Marko.
" Il y a tellement de rumeurs. Officiellement, il n’y a aucune discussion. Il faut déjà que Volkswagen Group décide qui sera le nouveau dirigeant et quels seront les programmes sportifs. "
Et pendant que la rumeur Audi poursuit son petit chemin, celle concernant un retour de Renault est réapparue ce week-end. D'après le journaliste James Allen, c'est du côté de Lotus que le Losange porterait aujourd'hui son plus grand intérêt.
Il faut dire que dernièrement, Red Bull s'est montré moins ouvert à l'idée de vendre Toro Rosso. L'écurie italienne présente de toute manière des liens très - trop - étroits avec le taureau rouge où de nombreuses synergies ont été développées. Une équipe Toro Rosso sans l'apport de Red Bull est certainement moins intéressante d'autant que les ingénieurs ne se précipitent pas pour travailler en Italie. On retrouverait d'ailleurs à ce propos le même problème que pour Sauber localisé en Suisse et dont Renault n'est visiblement pas intéressé.

Jusqu'à présent, les observateurs voyaient plutôt en Force India l'écurie privilégiée de Renault en raison d'un prix d'achat plus faible. Mais à Barcelone, c'est Lotus qui était sur toutes les lèvres, tout du moins,
si l'on en croit James Allen. Le très renommé journaliste F1 explique en effet que
" l'attention [des dirigeants de RSF1] semble se focaliser sur Enstone, où Renault connaît bien les propriétaires ".
Les liens historiques sont forts entre les deux entités avec vingt années de collaboration stoppées nettes à la fin de la saison passée. Un retour de Renault ne paraît pas impossible malgré l'obstacle Mercedes-Benz. On peut penser que certaines clauses existent pour se libérer du contrat, notamment dans le cas d'un rachat par un constructeur.
En attendant, faisons preuve de prudence car nous ne sommes aujourd'hui qu'au registre des spéculations. Certains utilisent la presse pour faire avancer ses dossiers, d'autres se font plus discrets. Une chose semble toutefois acquise : le paddock brouille de discussions à tous les niveaux et l'avenir de la Formule 1 pourrait bien profondément changer d'ici quelques années !