La Formule 1 est de retour ce week-end avec la tenue du Grand-Prix du Qatar au format inédit. Cette dix-septième épreuve accueille en effet la course Sprint, dont cette journée de samedi est totalement dédiée. Vendredi, les hostilités ont débuté sur les chapeaux de roue, avec l'unique séance d'essais libres et les qualifications comptant pour dimanche. Alpine-Renault s'illustre, avec une double accession en Q3. Un sportif qui s'ajoute à un paddock pour le moins agîté.

Le Grand-Prix du Qatar est en pleine efferversance et elle trouve son origine dans l'acceptation par la FIA de la proposition d'Andretti pour une place sur les grilles à l'horizon 2025. Sans surprise, la plupart des acteurs engagés - à l'exception bien sûr de Renault dont l'implication dans le projet américain est connue - y vont de leurs arguements plus ou moins valables pour affirmer leur désapprobation pour accueuillir une onzième structure.

Tandis que la majorité des fans, de la FIA et même des pilotes affichent un énorme enthousiasme à l'idée de voir des Andretti courir en Formule 1, les équipes et la FOM sont vent debout. Et pour cause, ajouter une onzième équipe, c'est partager un gateau de revenus en onze et non plus en dix, c'est le risque de voir des sponsors choisir cette équipe plutôt qu'une autre, c'est aussi un risque que celle-ci prenne des positions sur la piste, et donc compromettre une place au championnat des constructeurs.

Bref, la Formule 1 ne veut pas partager, ne veut pas écouter ses fans, ne veut pas favoriser le sport au profit d'arguments purement financier et politique. Refuser une structure aussi célèbre qu'Andretti, dire non à un groupe aussi grand que General Motors et s'opposer à une décision de la FIA, ce serait un énorme camoufflet, pour ne pas dire une honte. Heureusement, la Commission Européenne pourrait trancher favorablement dans ce dossier, tandis que Renault, dont on dit qu'Andretti pourrait utiliser des synergies comme Haas le fait avec Ferrari, va soutenir coûte que coûte la candidature.

Ces bruits accompagnent le son des moteurs sur la piste du Qatar. La première séance d'essais libres a livré une premier verdict inquiétant pour les Alpine-Renault, très éloignées du top 10. Les monoplaces françaises ont su toutefois trouver du rythme pour s'illustrer en qualifications. Non seulement elles atteignent la Q3, mais en plus, Pierre Gasly et Esteban Ocon sécurisent la quatrième ligne. En devançant une McLaren-Mercedes, une Ferrari et une Red Bull-Honda RBPT, c'est un bel exploit.

"Je suis vraiment très content, on a fait du très bon travail", se félicite Pierre Gasly. "C’était un vendredi très compliqué pour tout le monde avec une seule séance d’essais libres et des conditions compliquées. On a tiré le maximum de la voiture, on est plus proches de la Ferrari de Charles et de Fernando qu’on le pensait. Il y a vraiment beaucoup de positif et je me suis senti plutôt à l’aise. J’ai eu quelques moments difficiles en Q2 et lors de mon premier run en Q3, mais j’ai réussi à aller chercher un bon tour en Q3 pour nous mettre en septième position."

"C’est bien, je pense qu’on a bien réussi à optimiser le changement entre les EL et la qualif, on avait beaucoup plus de grip dans la qualif", ajoute Esteban Ocon. "Ce n’est pas parfait, il y a un peu de temps à gratter mais on est bien pour dimanche. Je pense que la piste s’améliore en général, ce ne sera pas plus compliqué car ça ira de mieux en mieux, et c’est une bonne aide pour nous."

Ce samedi sera consacré à la course Sprint, avec le Shootout à 15h00 puis le départ à 19h30. Le Grand-Prix du Qatar débutera à 19h00 ce dimanche (heure française).

Classement Qualifications