L’arrivée d’Alpine en Formule 1 ne se limite pas à un simple changement d’identité. Si celui-ci est en cours de développement à Enstone – on a déjà pu découvrir un premier lot de publications à ce sujet sur les réseaux sociaux -, la firme représentante du Groupe Renault va également bénéficier d’une nouvelle organisation à sa tête. En conséquence du départ de Jérôme Stoll et de la nouvelle stratégie d’indépendance des marques souhaitée par Luca de Meo, une nouvelle direction est en effet attendue. En parallèle, le développement de la monoplace se poursuit, avec là aussi des évolutions à prévoir.
Il ne s’agit donc pas qu’une histoire de couleurs. La version 2021 de l’équipe officielle du Groupe Renault, qui prend désormais le nom d’Alpine, va connaître des changements tant sur la piste qu’en coulisse. En dehors de l’arrivée de Fernando Alonso, la monoplace devrait en effet évoluer plus qu’on ne le pense et ce, en dépit d’une réglementation relativement stable et du gel du développement d’une partie des monoplaces utilisées en 2020. Sous la direction de Pat Fry, son Directeur technique, la future Alpine-Renault pourrait ainsi être différente à hauteur de 50%.
" On ne peut pas faire une toute nouvelle voiture, mais on peut clairement en faire la moitié d'une ", confirme-t-il pour le compte du site Motorsport.com.
" Nous travaillons sur ce que nous pensons être raisonnable et nous essayons d'en faire le plus possible, […], outre le nez, le châssis, le moteur et la boîte de vitesses, nous envisageons de revoir l'essentiel des éléments. "
" Fondamentalement, nous essayons juste de développer la philosophie que nous avions déjà. Il y a encore une grande marge de manœuvre concernant ce que l'on peut faire dans ce cadre réglementaire ", poursuit-il.

Côté moteur, des bruits venant d’Espagne et notamment relayés par le média AS font état d’une évolution importante pour 2021. Des travaux intensifs ont été menés sur cette spécification, sans que l’on puisse en savoir plus. Déjà performant ces deux dernières années, l’E-Tech est donc attendu mais la concurrence aussi, puisque Ferrari et Honda mettent les bouchées doubles pour lutter contre la référence Mercedes, qui ne reste d’ailleurs pas les bras croisés non plus.
En coulisse, ça bouge également. Le départ de Jérôme Stoll ouvre la voie à une réorganisation globale, au moment où Cyril Abiteboul est attendu pour prendre un rôle plus important au sein de la marque Alpine. Pour pallier à ces changements, des sources bien informées telles que Motorsport.com et le journaliste Adam Cooper s’accordent à dire que Marcin Budkowski devrait prendre des responsabilités. Pour l’accompagner, Alpine-Renault pourrait s’attirer les faveurs d’une figure du MotoGP, Davide Brivio.
Cet italien a un palmarès épatant dans la discipline reine des deux roues, avec plusieurs titres mondiaux. Dans cette liste figure notamment la saison 2020, avec un incroyable sacre obtenu par son équipe Suzuki. Son nom est étranger à la Formule 1, mais pas à Luca de Meo, qui l’a côtoyé lorsqu’il dirigeait FIAT. La firme italienne était sponsor de l’écurie Yamaha dont Davide était responsable. Le monde est petit et si son expérience en sport automobile est limitée, sa science de la course et son savoir-faire très reconnu en MotoGP pourront donner un regard neuf à Alpine-Renault.

Cette nouvelle organisation mérite d’être confirmée. Pour le moment, le Groupe Renault n’a rien communiqué, et le fera en temps voulu. Ces rumeurs et ce dynamisme sont cependant bienvenus, à l’heure où l’optimisme était déjà de rigueur après une convaincante année 2020 et un bel investissement de la part de Fernando Alonso. Les voyants sont donc au vert pour débuter positivement l’ère Alpine.