Mark Webber était allé en Inde pour remporter son premier Grand Prix cette saison et continuer à se battre pour le titre de vice-champion. Pourtant, tout ne s'est pas déroulé comme prévu, ou plutôt si. Sebastian Vettel s'est échappé comme à son habitude, personne n'a pu suivre son rythme, comme d'habitude, et il a gagné la course, comme d'habitude.

"L'Inde n'a pas été ma plus grande course. J'ai su d'entrée que j'étais un peu condamné - et c'est comme ça que ça s'est fini." a expliqué Mark dans sa traditionnelle tribune sur le site de la BBC. "Je luttais pour bien exploiter mes pneus, ce qui a vraiment gêné notre stratégie. L'équipe a en partie compris pourquoi c'est arrivé, mais il n'y avait rien que nous pouvions faire."

Les bourreaux de Mark étaient les Ferrari et McLaren, redoutables dans les grandes lignes droites du circuit. Le pilote Red Bull n'arrivait pas à s'en défaire, et se faisait toujours avoir à la vitesse.

"Nous savions que nous allions être vulnerables face aux McLaren et Ferrari dans les lignes droites et c'était vraiment dur de défendre ma position. J'étais plus rapide que Jenson dès le début mais j'ai perdu contact en prenant soit de mes pneus. J'ai alors dû faire mon dernier arrêt tôt, en permettant à Fernando Alonso et sa Ferrari de passer devant."

En parlant de Ferrari, l'australien a son avis concernant le nouvel accrochage entre Massa et Hamilton. S'il pense que cette fois-ci les tords sont à 50-50, le grand Mark commence à en avoir assez de ces pénalités à répétition en F1, Massa ayant écopé d'un passage au stand.

"La F1 se dirige un peu vers une culture automobile-routière avec ces pénalités" regrette-t-il. "L'attitude actuelle semble être que tout incident doit déboucher sur un responsable. Dans ce cas les commissaires ont pensé que Felipe aurait pu laisser un peu plus d'espace à Lewis et lui ont donné un drive-through. Pour moi, ce n'est pas si limpide".

"Les pilotes disaient toujours qu'ils voulaient que les stewards soient cohérents - et, pour être équitables, c'est ce qu'ils essayent d'être. Si quelqu'un fait une énorme bourde, parfait, donnez-lui une pénalité mais quelquefois cela pourrait être mieux de dire que c'est juste ce qu'on appelle un 'incident de course' et c'est reparti."