Dans une semaine tout juste, la Formule 1 reprendra ses droits avec les premiers essais libres du Grand-Prix d'Espagne. Une épreuve très attendue pour découvrir le nouveau rapport de forces des écuries et notamment du côté de Renault, où l'on devrait noter de sérieux progrès. Outre Red Bull, Lotus et Toro Rosso pourraient fortement se rapprocher des bonnes positions dans le top 10.

Dans le ventre mou du classement, les deux formations ont affiché à certaines occasions de belles intentions. La petite Scuderia est rentrée à de multiples reprises dans les points et ce n'est qu'un début pour son pilote numéro un, le français Jean-Eric Vergne.

"Je pense que notre voiture a un très bon potentiel qui n’a, pour l’instant, pas été exploité à 100%. On a beaucoup de marge de progression, on sait dans quelle direction aller", affirme-t-il dans des propos relayés par Nextgen-Auto.com.

Les huit points inscrits permettent à la Scuderia Toro Rosso-Renault de pointer à la septième position du classement des constructeurs. Une performance honorable même si le bilan aurait pu être meilleur avec une voiture plus fiable et mieux réglée.

"Si le départ n’a pas l’air si fantastique, il est très positif", commente Jean-Eric Vergne. "J’ai eu pas mal de problèmes de fiabilité qui ne m’ont pas forcément empêché de terminer les Grands Prix mais qui m’ont bloqué dans ma progression."

Le français salue cependant le travail de Renault. "Renault a fait un travail remarquable. Leur progression est deux fois plus importante que celle de Mercedes. Ils nous apportent des évolutions qui vont dans le bon sens à chaque course. Step by step, on va y arriver."

"Il ne faut pas oublier que les personnes qui travaillent chez Renault sont d’excellentes personnes", précise Jean-Eric Vergne.

Toro Rosso-Renault s'attend à voir une STR9 au top de sa forme d'ici "trois, quatre ou cinq courses", d'après son pilote. Le temps que le moteur Renault soit exploité à son maximum et que les réglages de la voiture soient optimisés.

De l'autre côté du paddock, chez Lotus, on a des espoirs similaires. La E22 vient de beaucoup plus loin que la STR9 mais en Chine, la voiture a montré des progrès remarquables. Outre les problèmes de fiabilité récurrents, Enstone a commis des erreurs dans les réglages de la voiture.

"Nous sommes partis un peu du mauvais pied concernant les réglages de base de la voiture", explique Romain Grosjean. "Ils ne sont pas idéaux pour cette réglementation. La voiture a donc été très difficile à piloter et peu efficace."

Lotus-Renault s'est appuyé sur ses connaissances de l'excellente E21 pour préparer la E22. Cela n'a pas fonctionné. "Nous avons gardé la direction des réglages qui fonctionnaient très bien sur la E21 mais pas vraiment avec la E22."

En Chine, l'écurie d'Enstone a franchi une étape et cela devrait aboutir à une nouvelle progression en Espagne. "En Chine, nous avons mis le doigt sur de très grosses améliorations. Nous avons des idées maintenant pour progresser avec le setup pour que la voiture soit plus facile à piloter. Il faut continuer à travailler", assure le pilote français.

De l'aveu même de Romain, le podium doit être l'objectif de Lotus. Peut-être pas pour l'Espagne mais à l'image de Toro Rosso-Renault, d'ici trois, quatre ou cinq courses. Enstone pourrait ainsi retrouver un niveau d'outsider dans la lutte avec les écuries de pointe. C'est tout le mal qu'on leur souhaite !