
C’est un sujet sensible. En 2026, Alpine disposera de moteurs Mercedes en lieu et place de son bloc maison Renault. Un changement de stratégie majeur où le A fléché se passe d’un statut usine pour devenir client, justifié par une équation économique favorable. Mais en plus de perdre son autonomie technique, Alpine est aussi désormais à la merci des choix commerciaux de son fournisseur. Et le premier effet négatif ne tarde pas puisque la firme allemande informe qu’elle pourrait terminer certains contrats avant l’heure.
La liberté a un prix. En refusant les coûts de développement de son propre moteur – estimés aux alentours de 100M€ - au profit de l’achat d’un bloc client pour environ 20M€, Alpine a pris le risque d’être dépendant de son partenaire dans ses choix techniques mais aussi dans sa politique commerciale. Une décision jusque-là payante pour ses rivales, notamment McLaren qui vient d’être à nouveau sacrée championne du monde. Il se dit, en outre, que Mercedes sera le moteur référence du nouveau cycle réglementaire.
La fête pourrait toutefois être de courte durée. Si Alpine a signé un contrat de cinq ans avec le constructeur allemand, ce dernier se garde le droit de revoir la liste de ses clients. En 2026, en plus du A fléché, Mercedes équipera sa propre structure, Williams et McLaren. Des défis de production pourraient cependant mettre à risque le développement du moteur, et l’Etoile juge idéal de disposer de trois voire uniquement deux équipes sur la grille.
" Notre réflexion actuelle, également en concertation avec Ola Källenius (PDG de Mercedes), est que nous allons réduire le nombre d’équipes que nous fournirons lors du prochain cycle ", annonce Toto Wolff dans le podcast Beyond The Grid. " [Le nombre optimal d’équipes est probablement] entre deux et trois, je pense. Que pouvons-nous apprendre en fournissant davantage d’équipes, tout en devant finaliser certains designs plus tôt ? Si, comme Honda, vous n’avez qu’une seule équipe, cela représente quatre ou cinq moteurs. Cela signifie des délais plus longs et des cycles de production plus étendus. "
Chez Mercedes, on craint autant ses clients que les adversaires propulsés par d’autres fournisseurs. C’était notamment le cas de McLaren, plus performante que la structure usine ces dernières années. Une situation que Toto Wolff n’aimerait pas trop voir se répéter à l’avenir, même s’il imagine " ses " équipes progresser, à commencer par Alpine.
" Je suis partagé ", affirme l’autrichien. " Tout d’abord, nous représentons Mercedes-Benz, et je préfère qu’une équipe cliente avec des moteurs Mercedes-Benz gagne plutôt que n’importe quel autre constructeur. Mais d’un autre côté, j’espère qu’ils ne nuisent pas trop à notre campagne. On ne sait jamais, Alpine pourrait aussi être dans le coup. Ce qu’il faut retenir, c’est que le sport se porte bien quand plusieurs équipes peuvent se battre en tête. Mais bien sûr, pour nous, l’objectif est de nous assurer que c’est nous qui donnons le rythme, pas de regarder depuis l’arrière [de nos clients]. "
Sur quels critères Mercedes décidera de maintenir ou non une équipe dans son panel de clients, il est bien difficile de les déterminer. Il peut y avoir le choix de la compétitivité, et avantager une structure rapide ou, à l’inverse, une autre ne faisant pas d’ombre. Le marketing avec l’association des noms sera sans aucun doute très important, autant que les synergies dont l’équipe usine pourrait bénéficier, à commencer par les jeunes pilotes.
Alpine devrait de son côté à nouveau réaliser sa propre boîte de vitesses à compter de 2027, lui offrant une certaine autonomie sur le sujet, là où Mercedes sera le fournisseur en 2026. Cette décision pourrait-elle aussi avoir une incidence ? Quoiqu’il en soit, on peut imaginer que des négociations devront avoir lieu, car si l’accord cesse avant les cinq ans, il faudra revoir le contrat. Et pour Alpine, trouver un autre moteur.
L’an prochain, si Mercedes disposera de quatre équipes, Ferrari en fournira trois (sa structure, Haas et Cadillac), deux pour Red Bull-Ford (Red Bull et Racing Bulls) puis seulement une pour Audi et Honda (Aston Martin). Si d’aventure Alpine était la victime de la nouvelle stratégie du constructeur allemand, une autre curieuse association pourrait naître. À moins que cela pousse le groupe Renault à revoir sa propre approche…
La Lapine va-t'elle manger sa première carotte au goût de Merde SS ? ![]()
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en clair si en 2026 si ils sont les derniers clients "mercedes" plus de moteur pour 2027!!!! ou au minimum 2028 ..... alors là chapeau bas la stratégie.....de briatorrrrr ![]()
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@R4GTL
Non, on peut l'accuser de beaucoup de choses mais l'instigateur/décideur de la trahison n'est pas Briatore, le vrai le bon est déjà parti, ses complices sont toujours là,
Flavio est payé pour exécuter les basses besognes et faire le ménage, je trouve qu'il s'en sort pas mal à moindre frais. ![]()
"Prochain cycle", donc 2031 a priori.
Wolff adore enrober des sujets qui sont en fait réglementaires : avec Audi et Cadillac inclus dans la formule de calcul, le nombre de clients sera limité à 3, incluant l'équipe Usine le cas échéant.
L’accord avec Alpine pourrait être reconsidéré par Mercedes
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Avec son mulet basé sur l'A525, Alpine entre dans sa saison 2026
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Et voilà, le moteur Renault en Formule 1, c’est terminé
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