Il y a quelque chose, personne ne m’avait vraiment prévenue, et je dois avouer qu’il valait mieux pas. Habituée des circuits, je sais donc qu’il faut toujours arriver tôt, et marcher un moment avant de trouver une place. Oui, sauf que mes petits camarades ont "omis" de me dire que Spa, c’était physiquement une horreur. Bon, il faut dire qu’on a pas été malins vu l’heure à laquelle on est arrivés. Je dois cependant dénoncer les parkings à 3km du circuit, à peine arrivée à La Source j’étais déjà à moitié décédée ! (N’oubliez pas que la journée d'avant j’avais du sprinter le long de la pitlane). J’avoue que je me la suis un peu pété "ouaaais mais tu sais je suis habituée des circuits, je connais". Bah franchement, une fois arrivée devant Le Raidillon (saint Graal!), je faisais moins la fière !


Ha oui alors par contre, entre ce qu'on vous montre la télé et ce qu’il y a en vrai, y a un monde les enfants ! Le Raidillon à la télé, c’est une pente grosso modo. En vrai, c’est une montagne ! Mais qu’est ce que c’est beau ! J’en suis restée le souffle coupé (bon aussi parce qu’on marchaient comme des brutes pour pouvoir arriver avant le début des EL). Pas le temps de s’éterniser, nous voilà à travers la forêt spadoise, direction le double gauche ! (Ou Pouhon, comme vous voulez.) J’ai eu la larme à l’œil en entendant résonner au loin un moteur de F1 (oui ça rime). Spa, c’est une énorme caisse de résonance, je dois avouer que c’est très agréable. Ha mais que nous voilà en bas du fameux double gauche, oui mais sauf que voila, il fallait grimper ! "Mais je vais décéder !" que je hurle au petit copain. Faut dire que j’avais pas fière allure ! Après finalement une heure d’ascension (non quand même pas hein), nous nous asseyons (après avoir faillis me casser la gueule 10 fois, ça penche !). Pile poile pour le début des EL1. Petit moment émotion lorsque la première F1 est passée devant moi, les larmes aux yeux en voyant Vettel dans son bolide (oui je suis émotive, et alors ?!). Voila que nous repérons les copains plus en bas, petite descente pour rejoindre l’autre moitié de la troupe et nous voila calés. Une fois les EL1 terminés, nous décidons tous de bouger afin d’aller scruter d’autres endroits du circuit (faut dire aussi que j’avais envie de faire pipi, pas drôle d’être une fille sur un circuit). Next stop, Bruxelles (ou Rivage, au choix). Ha oui, mais voici que voilà la seconde montagne à grimper !


Deuxième mort de mes jambes de la journée donc (oui j’ai du dire le mot décéder 200 fois dans le week end). Après avoir manqué de de nouveau nous casser la gueule (poussière + sable + petites pierres = pas cool) nous voilà assis à Bruxelles (je vous passe le passage par les toilettes de chantier hein). Exclamation générale "Putain on est trop bien ici !". C’est peu dire ! Près de la piste, en hauteur donc pas de grillage pour les photos (trèèèèèèèèèès appréciable !), le bonheur ! Petite pause midi, sandwich aux speculoos (Belgique oblige !). J’oubliais l’écran géant, pile en face de nous, impeccable pour suivre les EL. Si certains ont regardé le début des EL2 sur la RTBF en Belgique, la gogole qui levait les bras toute seule à Bruxelles lorsqu’elle a compris qu’elle était filmée, c’était moi. Oui, vous pouvez rire. Une fois cette célébrité passée, nous avons profité de cette fin de journée au soleil. Ha oui, mais maintenant il faut repartir. Bouchons obligent, la course de GP2 sera zappée. "Tiens si on faisaient le tour du circuit ?".


Cette phrase, je l’ai vite regrettée ! Faire le tour du circuit après une journée, fatigués, c’est du suicide, surtout en plein soleil. Après plusieurs arrêts, en avoir pris plein les oreilles au raidillon et à Kemmel (déjà que des GP2 c’est quelque chose, je n’ose imaginer le kiff suprême si cela avait été des F1 !), nous revoilà à la source, en chemin pour le parking. Un petit coucou à l’équipe Sky Sports F1 (oui moi et mes coucou vous savez) qui était sur le bord de la route à trinquer puis nous voila affalés dans la voiture. Bilan de cette journée : je n’aurai jamais pensé que cela aurait été si dur ! Physiquement vous prenez une sacré claque, moi je vous le dis ! Mais c’est au final que du bonheur, et vous oubliez la douleur quand vous voyez les pilotes passer devant vous à pleine vitesse.

A suivre le samedi avec la pluie et qualifications !

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Mercredi : la patience vous récompensera !