Tandis que Daniel Ricciardo faisait part récemment de sa satisfaction à l’égard de la spécification C du moteur Renault, Max Verstappen a donné des précisions quant au retour attendu de la version B pour le Grand-Prix de Russie. Selon le pilote néerlandais, c’est la fiabilité précaire de la nouvelle spécification qui est à l’origine de cette décision, avec une incapacité pour cette configuration d’évoluer sans risque sur des circuits à haute altitude tels que Mexico et Interlagos.
" Notre version C ne peut pas courir dans de hautes altitudes comme au Mexique ou au Brésil, donc nous avons toujours su lorsque nous avons opté pour elle qu’à un moment, il fallait revenir à la spécification B ", révèle Max Verstappen au site Crash.net.
" Je pense que [la Russie] est le meilleur moment pour le faire [introduire un moteur neuf et écoper de pénalités, ndlr], aussi parce que nous aurons plus de pièces si quelque chose devait casser ", ajoute le pilote Red Bull.
Le néerlandais, très critique à l’égard de Renault depuis le début de la saison, a constaté des progrès avec la spécification C sur l’exercice du tour rapide. Il déplore cependant une stagnation voire régression sur les longs relais.
" La spécification C a un peu plus de puissance en qualifications, mais c’est la même ou peut-être légèrement plus lent en course. Mais c’était surtout pour les qualifications. Nous voulons toujours prendre un dixième ou 1,5 dixièmes si le moteur le permet, c’est pourquoi nous avons décidé d’installer cette version ", ajoute Max Verstappen.

La spécification C pose les bases du futur moteur 2019. Si des progrès ont été ressentis à différents niveaux chez les pilotes Red Bull, la fiabilité précaire de cette évolution et le retard toujours présent vis-à-vis de Mercedes et Ferrari poussent Renault à redoubler d’effort. Conscient de cette faiblesse, le Losange est déterminé à continuer de travailler durement.
" C'est encourageant pour nous. C'est la base du moteur de l'année prochaine. Il y a beaucoup plus à venir pour le moteur de l'année prochaine, du moins c'est le plan. C'est bien d'avoir cet encouragement et cela nous motive à en faire plus l'année prochaine ", commente Marcin Budkowski, le nouveau directeur technique de Renault, à
Motorsport.com, avant de nuancer ces progrès.
" Sur le moteur et le châssis, sur la manière de faire fonctionner la voiture, partout l'écart est significatif et il faut progresser des deux côtés, […], notre objectif est de continuer à progresser fortement et, pour être honnête, réduire cet écart [estimé à 1,5 secondes, ndlr] est un véritable accomplissement ", explique-t-il.
" J'espère clairement que nous pourrons être bien plus proches [de Mercedes et Ferrari] en 2020. Mais je ne vais pas faire de prédictions parce que ça ne serait pas raisonnable. 2021 représente un changement potentiel de réglementation, si cela se confirme, et nous devons voir cela comme une opportunité ", affirme en guise de conclusion Marcin Budkowski.