Lewis Hamilton a remporté ce dimanche son cinquième Grand Prix de Chine en dominant Sebastian Vettel. Derrière ces deux intouchables, excellente prestation du Red Bull Racing qui voit Max Verstappen et Daniel Ricciardo prendre les 3ème et 4ème positions. Au terme de cette course, Hamilton et Vettel sont donc à égalité au classement des pilotes avec 43 points chacun.
Le Taureau Rouge a donc signé ce jour une performance tout à fait inespérée. Largement dominée par les Mercedes et Ferrari hier, la RB13 s'est sentie pousser des ailes en course. Un rythme excellent, une belle vélocité en ligne droite, la machine autrichienne a permis à Verstappen et Ricciardo de dépasser et de défendre leur position. Une très belle copie rendue possible par des conditions délicates avec une piste humide au départ de l'épreuve.
Le Red Bull Racing a assuré une stratégie efficace en réalisant 4 arrêts par pilote, n'utilisant que les pneus SuperSofts. Un choix payant pour Max Verstappen qui, à la suite d'un départ exceptionnel, s'est rapidement retrouvé 3ème à la suite des diverses Safety Car. Daniel Ricciardo et lui ont alors déroulé une course propre, donnant du fil à retordre à Ferrari, ce qui a notamment permis à Lewis Hamilton de prendre le large sur Vettel.
Max et Daniel se sont finalement livré un beau combat durant les derniers tours de course, un duel viril mais correct qui n'a pas vu l'Australien prendre le dessus sur un Verstappen toujours aussi difficile à dépasser. Au final, un magnifique résultat d'équipe pour Red Bull et une belle promesse pour la suite de la saison.
Après des qualifications satisfaisantes, on attendait Renault au tournant sur ce Grand-Prix de Chine, avec l’espoir de voir la RS17 briguer quelques points. C’est finalement une grande déception pour l’écurie française, chassée du top 10 et encore loin du compte en matière de rythme. La copie du Losange est clairement à revoir sur cette course avec plusieurs erreurs dommageables, qui ont fortement contribué au mauvais résultat de Renault.
Parti depuis la septième position et sixième à l’issue du premier tour, Nico Hülkenberg peut difficilement se satisfaire de rejoindre l’arrivée à la 12e place, à plus de 16sec de Romain Grosjean, 11e. Ce bilan chiffré est la conséquence d’un choix stratégique discutable. Alors que la piste est partiellement sèche, Renault décide d’appeler son pilote aux stands dès la fin de la première boucle pour chausser des gommes slicks. Une erreur évidente alors qu’une Williams-Mercedes venait de sortir de la piste 30 secondes plus tôt. Avec une sortie du Safety-Car inévitable, pourquoi Renault n’a pas attendu un tour de plus, comme l’ensemble de ses concurrents ?!
La conséquence de ce choix est immédiate. L’ensemble des autres pilotes ont pu faire ce changement de gommes alors que les voitures roulaient au ralenti, réduisant à néant le temps perdu par ce passage aux stands. Cela n’a pas été le cas de Nico Hülkenberg. Résultat, l’allemand est passé de la sixième place à la 18e position !
Malheureusement, à cette erreur s’ajoute deux dépassements sous le régime de deux Safety-Car (virtuel et réel), pénalisant notre pilote de 15 secondes supplémentaires. Avec un tel handicap – et compte tenu des écarts serrés dans le milieu du peloton -, la course était terminée.
Renault n’a pas pu compter sur Jolyon Palmer, totalement transparent. Dommage car le britannique avait fait le pari du pneumatique sec dès le début de la course. Un tête-à-queue sous régime du Safety Car lui fait perdre l’avantage de la stratégie, et de se retrouver englué dans le fond du classement.
De façon générale, la RS17 a manqué de rythme, avec des chronos alarmant, notamment à l’égard des Haas-Ferrari, voir même des McLaren-Honda ! Heureusement, la Williams-Mercedes semblait dans une situation semblable, ce qui est également surprenant. Mais Renault a clairement du travail sur les longs relais, car le potentiel est là, comme les qualifications ont pu le démontrer.
Une équipe sur laquelle Renault a encore un net retard, c’est bien la Scuderia Toro Rosso ! L’écurie italienne est l’une des grandes satisfactions de cette course, avec une excellente septième place de Carlos Sainz Jr. L’espagnol est le seul à avoir fait le pari de la gomme slick dès le départ, et si le premier tour a été chaotique, ce choix s’est rapidement avéré payant.
Le pilote Toro Rosso a pu bénéficier des Safety-Car pour rattraper son retard, et s’installer en sixième position. Dès lors, Carlos Sainz Jr a imprimé son rythme et constitué une course en solitaire. À l’exception de Valtteri Bottas, personne n’a inquiété l’espagnol, bénéficiant d’une STR12-Renault convaincante. La monoplace italienne était clairement la quatrième force de ce Grand-Prix.
Déception en revanche pour Daniil Kvyat, en lutte pour les points mais contraint à l’abandon sur un problème technique. Le russe peut nourrir quelques regrets même s’il semblait plus en difficulté que son équipier.
Pos. | Pilote | Equipe | Écart | Arrêts |
---|
1 | L. Hamilton | Mercedes AMG Petronas | Vainqueur | 4 |
2 | S. Vettel | Scuderia Ferrari | +6.3 | 5 |
3 | M. Verstappen | Red Bull Racing | +45.2 | 4 |
4 | D. Ricciardo | Red Bull Racing | +46.0 | 4 |
5 | K. Räikkönen | Scuderia Ferrari | +48.1 | 4 |
6 | V. Bottas | Mercedes AMG Petronas | +48.8 | 4 |
7 | C. Sainz Jr. | Scuderia Toro Rosso | +72.9 | 4 |
8 | K. Magnussen | Haas F1 Team | +1 tour | 5 |
9 | S. Perez | Sahara Force India | +1 tour | 6 |
10 | E. Ocon | Sahara Force India | +1 tour | 5 |
11 | R. Grosjean | Haas F1 Team | +1 tour | 5 |
12 | N. Hulkenberg | Renault Sport F1 Team | +1 tour | 5 |
13 | J. Palmer | Renault Sport F1 Team | +1 tour | 4 |
14 | F. Massa | Williams Martini Racing | +1 tour | 6 |
15 | M. Ericsson | Sauber F1 Team | +1 tour | 4 |
16 | F. Alonso | Mclaren Honda | Abandon | 4 |
17 | D. Kvyat | Scuderia Toro Rosso | Abandon | 4 |
18 | S. Vandoorne | Mclaren Honda | Abandon | 5 |
19 | A. Giovinazzi | Sauber F1 Team | Abandon | 1 |
20 | L. Stroll | Williams Martini Racing | Abandon | 0 |