Sous la chaleur étouffante du Mans, Alpine souffre. L’écurie française a pourtant placé ses deux voitures en Hyperpole de la 93e édition, mais la performance n’est pas au niveau attendu. Dès lors, les attentes restent mesurées pour la mythique épreuve dont le départ sera donné ce samedi à 16h00. Deux voitures à l’arrivée et un top 10 seront certainement la source d’une première satisfaction, même si, secrètement, les faits de course font espérer du mieux.

" Ce n’a pas été une semaine facile, pour être honnête ", affirme Nicolas Lapierre pour le compte de Sportscar365. " Nous n’avons pas été aussi compétitifs que prévu. Je pense que nous avons réduit l’écart avec les voitures de tête en qualifications et en FP4, nous avons trouvé une base légèrement meilleure, mais cela ne semble pas extraordinaire en termes de rythme de course. "

" Notre objectif est de faire une course propre sur le plan opérationnel ; il n’y a pas de cible claire en termes de position. Ce que nous voulons, c’est aller au bout de la course, ne faire aucune erreur et ne rien regretter en termes de choix de pneus et tout le reste. C’est notre priorité. Nous n’avons absolument aucune attente concernant la position finale ", ajoute le français.

Le patron d’Alpine, Bruno Famin, se veut plus précis sur les attentes en matière de positions. Des températures légèrement plus faibles pourraient favoriser l’Alpine A424, mais sans pour autant changer drastiquement la donne. Le prototype français semble être la sixième force du plateau, devant Peugeot et Aston Martin, mais derrière Ferrari, Cadillac, Porsche, BMW et Toyota.

" Je ne sais vraiment pas ", affirme Bruno Famin, également à Sportscar365, à propos des positions espérées. " Cela pourrait être un top 5, ou nous pourrions être hors du top 10. Vous pouvez faire une bonne course avec une bonne stratégie et sans problème, et finir 11e ou 12e. Ce n’est pas notre objectif, mais même finir dans le top 10 serait déjà très bien. "

" Au début de la semaine, nous étions même plus proches de Peugeot et Aston Martin, ce qui n’était pas bon ", précise de son côté Nicolas Lapierre. " Depuis, nous sommes un peu revenus vers le peloton. S’il fait chaud, nous serions vraiment en queue de peloton. S’il fait plus frais, nous pourrions être un peu plus forts. "

Preuve des difficultés rencontrées, Alpine ne cachait pas sa satisfaction d’avoir placé ses voitures aux neuvième et douzième rangs, avec une double présence en Hyperpole. La semaine a été éprouvante mais les progrès sont notables.

" On est content parce que depuis qu’on est arrivé au Mans, on est moins bien que ce qu’on imaginait ", déclarait Philippe Sinault, pour le compte d’AutoHebdo. " On cherche à avoir une balance qui mette les pilotes en confiance. On a beaucoup travaillé lors des essais pour atteindre cet objectif. On a pu sembler un peu en retrait mais on a vraiment travaillé ce sujet-là. "

" En Hyperpole, on a confirmé que les pilotes avaient trouvé le bon équilibre. Paul-Loup manque d’un rien la deuxième partie. Pour Fred, l’exercice était juste impossible car il n’avait pas chaussé de pneus neufs depuis qu’on est ici. Il s’est jeté dans l’auto comme ça ", précise-t-il.

Le Mans reste une course impitoyable où l’on dit qu’elle choisit son vainqueur. La fiabilité, grosse faiblesse de l’édition 2024 pour Alpine, est en principe bien meilleure. Il faudra donc réaliser une course d’attente, solide, pour profiter des aléas. Tout est ouvert et la bataille promet d’être exceptionnelle avec autant de constructeurs engagés.

Cette 93e édition des 24 Heures du Mans pourra être suivie via L’Equipe TV (canal 21) mais également à l’intérieur de l’écurie Alpine, à travers le flux YouTube disponible ci-dessous. N’hésitez pas également à commenter et partager vos émotions sous cet article, où nous pourrons vibrer tous ensemble derrière Alpine et le Groupe Renault ! Départ, à 16h00 (heure française) !