La Formule 1 est définitivement entrée dans sa saison 2026. Au-delà des essais d’Abu Dhabi et des prises de rendez-vous pour la présentation des futures monoplaces, les équipes occupent l’espace médiatique pour annoncer le passage de jalons importants. Alpine a notamment réussi l’homologation de son A526. Désormais, son motoriste partage les premiers cris de sa prochaine monture. Forcé par l’arrêt de son programme, Renault en avait fait de même en 2024.

Il ne sera pas sur la grille l’an prochain mais il a été en pole position des premières révélations quant à ses performances et sa sonorité. Le 26 juin 2024, le RE26A était en effet sur les bancs et Viry-Châtillon avait volontairement partagé l’état d’avancement du projet pour tenter, en vain, de sauver son programme F1. Le 20 septembre de la même année, le site français publiait une vidéo où l’on pouvait entendre avec délectation le jeune bloc effectuer une accélération.

Depuis, c’est bien sûr le silence complet et la concurrence organise, elle, son plan de communication. Honda prépare un grand évènement pour lancer son aventure avec Aston Martin, avec l’accent mis sur le groupe motopropulseur. Audi présente une livrée intermédiaire. Favori, Mercedes fait monter la pression en publiant à son tour le son du futur moteur, celui qui sera installé dans la future Alpine A526. La mise en avant du bloc est intéressante et souligne l’importance de celui-ci dans le défi de 2026.

Il est bien difficile, à ce stade, de dire qui sera le mieux placé. Des rumeurs ont évoqué des retards chez Honda – rapidement balayé par le motoriste japonais – ou encore du côté de Ferrari. Certains spécialistes évoquent des sueurs froides des ingénieurs de Renault recrutés par le Cheval Cabré à la vue du niveau affiché par le bloc italien, en comparaison avec son homologue français. Cela en dit long, peut-être, sur la qualité du travail réalisé par Viry-Châtillon.

Il faut cependant se méfier, chacun cherchant aussi à intimider ou endormir son adversaire. De nombreuses surprises sont à attendre tout au long de la saison, avec des évolutions de performance notables grâce au rythme des nouveautés techniques apportées. On parle déjà d’un contournement de règlement dans l’univers des moteurs par Mercedes et Red Bull-Ford – une faille exploitée légalement qui pourrait faire l’objet de débats dès l’ouverture de la saison.

L’ingéniosité est la force de la Formule 1 et malgré un cadre très réglementé, la créativité n’a, elle, pas de limite. Et on ne peut que regretter, une fois de plus, l’absence de Viry-Châtillon dans ce défi permanent à l’excellence, à l’innovation et la performance. Le RE26 aurait eu sans aucun doute une bonne place sur la grille, et il aurait été intéressant de voir la direction technique prise par le motoriste français vis-à-vis de ses adversaires.