Actuellement sixième du classement des équipes dans le championnat du monde d’Endurance WEC, Alpine poursuit ses efforts pour donner un regain de performance à l’A424. Machine bien née et régulièrement capable de se battre à l’avant, le prototype français nécessite cependant quelques ajustements pour combler le retard avec les cadors de cette compétition comme Ferrari. Un travail dans lequel Viry-Châtillon est pleinement engagé.
Le programme Endurance n’a pas été évoqué par le nouveau CEO du groupe Renault, François Provost, mais la volonté d’une stabilité dans l’ensemble des projets initiés ne remet pas en cause, à l’heure actuelle, l’engagement d’Alpine en WEC. Plus tôt dans le mois, Duncan Minto, intérimaire sur ce poste, confirmait néanmoins la volonté de repousser le lancement du A fléché aux Etats-Unis et, par prolongement, en IMSA.
" Certaines des études, si vous voulez entrer dans les détails, nous avions dit que nous envisagerions de commercialiser Alpine aux États-Unis ", affirmait l’écossais dont les propos sont relayés par Sportscar365.com. " Donc, compte tenu de ce qui se passe actuellement aux États-Unis, je ne pense pas que ce soit le bon moment pour dépenser de l’argent sur ces études. Nous les avons donc reportées. "
" Nous faisons de la course pour promouvoir la marque ", ajoute Bruno Famin, l’actuel homme fort d’Alpine Hypertech. " C’est un très bon projet, car Alpine a besoin d’être connue. La notoriété de la marque doit vraiment être développée en dehors de l’Europe de l’Ouest. Bien sûr, il serait tout à fait logique de courir en IMSA le jour où la marque décidera de vendre des voitures aux États-Unis, mais pour l’instant, c’est un peu en suspens pour des raisons [économiques]. Attendons de voir. "
La priorité est donc donnée au WEC, le championnat du monde d’Endurance, où Alpine participe, entre autres, aux 24 Heures du Mans. Plusieurs décisions ont été prises ces derniers mois pour renforcer l’empreinte du groupe Renault dans le projet. Le rachat d’une part de l’écurie tout d’abord, puis le rapatriement de l’activité moteur à Viry-Châtillon, en lieu et place de Mécachrome. Une décision symbolique à l’heure où la Formule 1 quittera les murs du site parisien.
" Depuis la mi-année, il y a quelques semaines, tout est fait dans notre usine de Viry-Châtillon ", révèle Bruno Famin. " L’assemblage du moteur, les tests au banc sur tous les petits développements — car il est homologué et nous ne pouvons pas [le modifier] beaucoup — mais principalement encore quelques travaux sur la fiabilité. "
" Il y a toujours des questions de fiabilité sur un tel moteur. Désormais, tout est fait à Viry, alors qu’avant c’était Mecachrome qui s’en chargeait, l’un de nos principaux fournisseurs sur le projet. Mais maintenant, tout est fait à Viry. Mecachrome est toujours impliqué car ils restent fournisseurs de composants, bien sûr. Mais beaucoup moins qu’avant, c’est certain ", ajoute-t-il.
Alpine s’appuie cependant toujours sur Oreca pour le châssis, conformément à la réglementation LMDh. Le constructeur français travaille à faire évoluer sa variante A424 avec des développements à venir. Au-delà d’un joker moteur utilisé en début d’année, des nouveautés aérodynamiques sont à l’étude pour apporter davantage d’appuis à l’auto. Cela doit permettre de mieux répondre aux variations de la Balance des Performances, avec un meilleur compromis général.
" Nous avons conçu notre voiture pour avoir une traînée assez faible et peu d’appui aérodynamique ", poursuit Bruno Famin, également à Sportscar365.com. " Toutes les voitures doivent se situer dans une fenêtre de performance. Cette fenêtre est une zone, et on peut se positionner dans un coin ou un autre. Nous avons choisi le coin avec une faible traînée et un faible appui aérodynamique. Car l’objectif principal de la saison est bien sûr Le Mans. "
" Nous avons donc homologué la voiture ainsi, et ensuite vient l’histoire de la BoP, qui visent à égaliser la vitesse de pointe de toutes les voitures. Cela signifie que l’avantage de notre voiture, en compensation du faible appui, était une bonne vitesse de pointe. Mais maintenant, nous avons toujours le faible appui… mais nous n’avons plus la vitesse de pointe ", précise-t-il.
Ces évolutions arriveront en 2026, troisième année du programme, où Alpine espère hausser son niveau de jeu. Cela deviendra d’autant plus important que la concurrence s’étoffe – avec notamment les arrivées de Hyundai (Genesis), McLaren et Ford et ce, malgré le départ, aussi, de Lamborghini. Dans un contexte également d’une nouvelle Direction dont le goût pour le sport automobile doit être confirmé.
Le WEC et l’équipe Alpine – sous la supervision de l’excellent Philippe Sinault et Viry-Châtillon – sont toutefois très bien encadrés, bénéficiant d’audiences spectaculaires, notamment lors des 24 Heures du Mans, systématiquement organisés à guichets fermés. Acteur historique du championnat, le gain marketing est sans aucun doute des plus satisfaisants, d’autant que les coûts de fonctionnement restent maîtrisés. Reste désormais à gagner davantage…
renfort chez Alpine
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19-21 Septembre 2025
11:30 - 12:30
15:00 - 16:00
Essais Libres 3
11:30 - 12:30
Qualifications
14:00 - 15:00
Course
13:00 - 15:00
28 Septembre 2025
03-05 Octobre 2025
17-19 Octobre 2025
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